Habib Essid : je ne me plierai pas devant les menaces
Dans une interview accordée aux journaux Essahafa et La Presse et qui a été publiée aujourd’hui, dimanche 24 juillet 2016, le chef du gouvernement Habib Essid assure qu’il a tenu à ne pas démissionner et à s’adresser au parlement parce qu’il veille à respecter la Constitution.
Il a ajouté qu’il croit à la suprématie de la Loi et qu’il tient à sortir par la même porte par laquelle il est entré. Il a également expliqué qu’il n’a jamais cherché à avoir ce poste et qu’il ne tient aucunement au pouvoir.
Essid a aussi dit qu’il n’accepte pas le chantage et qu’il ne se pliera pas devant les menaces peu importe la partie menaçante.
Essid a par ailleurs ajouté qu’il gère un gouvernement de coalition composé de 4 partis différents. Il a précisé qu’il est impossible de rassembler les visions de ces 4 partis différents.
Il a également tenu à informer l’opinion publique que sa relation avec certains partis faisait objet de différends parce que ceux-ci ont tenté d’intervenir dans les recrutements.
Il a également ajouté que sa relation avec certains partis a posé problème parce qu’il devait composer avec deux camps différents et deux directions différentes au sein d’un même parti.
Essid a en outre considéré le fait que 7 ministres de son gouvernement signent un communiqué qui appuie l’initiative de formation d’un gouvernement d’unité nationale n’est pas considérée comme une révolte et ne s’est pas retenti négativement sur le travail du gouvernement actuel.
Il a toutefois ajouté que s’il avait un portefeuille ministériel au sein d’une équipe gouvernementale et qu’il avait jugé cette équipe non efficace, il n’aurait illico démissionné parce que sa moralité ne lui permet pas de continuer à travailler au sein d’une équipe qui échoue.
Notons que Néji Jalloul, ministre de l’Enseignement signataire du communiqué qui appui l’initiative d’Essebsi a déclaré que le communiqué reconnait implicitement l’échec du gouvernement Essid.